• Puisqu'il est essentiel de connaître son ennemi, nous vous proposons un article paru sur le site de 40 millions d'automobilistes. Ça vaut son pesant de cacahouètes en termes d'égoïsme et d'aveuglement.

    En vous inscrivant à leur site, vous pourrez également répondre à leur article.


    LES FRANCAIS SONT-ILS PRETS A REMETTRE EN CAUSE LEUR MODE DE VIE ?

    INTRODUCTION :

    Lorsque l'on écoute le bruit médiatique et les diverses déclarations, on ne peut qu'être frappé par la diabolisation du couple que constitue l'automobiliste et son automobile.

    Que cherchent ceux qui sont à l'origine de cette diabolisation ? Tout simplement à marginaliser l'automobile.

    Les automobilistes français doivent prendre au sérieux cette position idéologique d'une minorité qui veut attenter à leur mode de vie.

    D'abord, parce qu'on ne leur donne pas la parole. Soyons précis: ils ont le droit de s'exprimer mais personne ne leur demande leur avis.

    Ensuite, parce qu'on les informe mal, comme vous pouvez le constater au travers de nos dossiers.

    Nous considérons que le débat sur la place de l'automobile dans la société concerne la vie quotidienne de tous les Français et, qu'à ce titre, il ne peut être monopolisé par les Pouvoirs Publics et les mouvements « anti-automobile ».

    C'est la question que 40 millions d'automobilistes pose aux Français : Etes-vous prêts à remettre en cause votre mode de vie ? 

     
    Leurs voitures, ils ne peuvent s'en passer !


    L'AUTOMOBILE, UN CHOIX DE SOCIETE

    Dans le passé, les villes se construisaient autour d'un centre (la mairie, l'église, la poste et quelques commerces) permettant de satisfaire l'ensemble des besoins courants des habitants.

    La société française de 2006 est très différente : les agglomérations sont devenues multipolaires, les pôles (où quartiers) devant être reliés les uns aux autres par un maillage de voies artérielles destinées à faciliter les échanges.

    C'est ainsi que l'on trouve en périphérie des zones commerciales, des pôles hospitaliers, des équipements sportifs, des zones industrielles, mais aussi des communes « dortoirs ».
    Quant à la ville proprement dite, elle se structure fréquemment avec d'une part des quartiers résidentiels, et d'autre part, une vieille ville commerçante et touristique, un centre ville avec des commerces de luxe, des monuments, des restaurants, l'ensemble constituant un espace de contact pour la population.

    Cette évolution, qui s'est réalisée sur plusieurs dizaines d'années et qui est toujours en action, ne se serait pas produite sans le développement du moyen de transport individuel qu'est l'automobile.
    Cette évolution est la conséquence de la motorisation qui a apporté la possibilité de se déplacer rapidement, seul ou en famille, et de transporter des charges lourdes et encombrantes.

    Il s'agit donc d'un mode de vie VOULU et CHOISI par les Français et qui correspond à des aspirations démocratiques qui ont pour nom LIBERTE et AUTONOMIE.

    Les Français ne sont pas « esclaves » de l'automobile comme certains l'affirment ; l'automobile est seulement un des outils du mode de vie actuel, au même titre que l'eau courante, l'électricité, la télévision, le téléphone, la machine à laver la vaisselle, les vacances, etc...

    Aujourd'hui, l'automobile constitue un moyen de transport indispensable à un foyer parce qu'il permet :
    -         le porte à porte,
    -         sans contrainte d'horaire
    -         avec des enfants ou des personnes handicapées
    -         avec des charges lourdes ou volumineuses.

    Désormais, la place de l'automobile dans la vie de la société Française est entré dans la phase de maturité : la croissance annuelle du parc et du trafic est de 1% par an, le parcours annuel est stabilisé, la consommation de carburants également.
    Le rythme d'évolution dans les prochaines années devrait désormais rester faible.
    (Source : URF 2005 pages II 9  II 15 et II 23)


     L'EQUIPEMENT DES MENAGES

    Sur le plan humain, une agglomération regroupe des dizaines de milliers de ménages, avec ou sans enfants, qui partagent leur emploi du temps entre activité professionnelle et vie familiale et qui, à cet effet utilisent une voiture.

    Aujourd'hui, 92% des foyers des communes rurales disposent d'au moins un véhicule. Et il y en a encore 77% dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants ainsi qu'en Ile de France. La seule exception notable est la ville de Paris avec un taux de 45% qu'il faut donc nettement distinguer de l'ensemble de la Région Parisienne.

    Remarque : La population totale de la France est de 60,19 millions d'habitants. La région Ile de France en dénombre 10,95 millions dont 2,15 millions pour la seule ville de Paris.
    Si l'on retient le critère de l'âge, les personnes seules, souvent âgées sont équipées à 60% ; par contre les familles avec enfants sont équipées à plusde 92%.

    Enfin, en dehors de la ville de Paris, plus de 40% des ménages dont l'âge du chef de famille se situe entre 30 et 60 ans, disposent de plusieurs voitures.
    (Source : URF Octobre 2005 page II 4 et 5)

    Ces chiffres ne surprendront personne. Ils confirment bien que l'automobile est au cœur du mode de vie des Français à l'exception des personnes âgées et des habitants de la ville de Paris, mais pour des motifs évidemment très différents.

    Désormais, l'évolution sera lente et concerne essentiellement le multi équipement des ménages.


    L'IDEOLOGIE DES MINORITES AGISSANTES :

    Le mode de fonctionnement de la France d'aujourd'hui est assez particulier pour un pays démocratique : les « minorités agissantes », privées ou publiques, occupent l'espace médiatique et visent à imposer leur point de vue par le « politiquement correct » qu'elles ont elles même défini, y compris en n'hésitant pas à manipuler l'information.

    On peut faire ce constat dans de multiples domaines et l'automobile n'y échappe pas. C'est ainsi que sont mis en exergue la pollution et les accidents pour dire aux Français qu'ils doivent changer le mode de vie qu'ils ont choisi et laisser leur voiture au garage.
    A défaut, ce sont des criminels et des pollueurs qui n'ont pas un comportement « citoyen ».  Accessoirement, cela justifie des sanctions financières qui alimentent les caisses de l'Etat.

    Si les minorités s'organisent et agissent pour imposer leur vision du monde, la majorité a le droit de se défendre. Il faut pour cela que chacun

    - soit informé de la réalité de la situation et des problèmes rencontrés,
    - prenne conscience que l'enjeu concerne son mode de vie et sa liberté de circuler,
    - ait la possibilité de s'exprimer et de faire connaître son point de vue.


    L'EXPRESSION DES AUTOMOBILISTES SUR LE SUJET EST NECESSAIRE :

     

    Face à ce constat « 40 millions d'automobilistes » souhaite faire réagir les français sur leurs attentes et leurs souhaits afin de connaître réellement ce qu'ils pensent sur ce vaste sujet.

    -         se sentent-ils concernés par la préservations de l'environnement ?
    -         se sentent-ils responsable de la pollution ou du réchauffement de la planète ?
    -         sont-ils disposés à se priver de l'usage de leur voiture ?
    -         sont-ils prêts à remettre en cause leur mode de vie ?
    -         ...


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  • Le dégonflement volontaire de pneus d'un véhicule ne peut être considéré comme une infraction, a précisé la ministre de la Justice, Laurette Onkelinx, en réponse à une question écrite du sénateur Christian Brotcorne (cdH). Les services de police ne doivent donc pas dresser procès-verbal.
    Il est cependant possible de sanctionner ces méfaits par le biais de sanctions administratives communales, pour autant que le règlement communal prévoie cette possibilité. La personne lésée a également la possibilité de s'adresser aux tribunaux civils.
    La ministre n'en a pas moins blâmé l'action des Flagadas qui, fin de l'année dernière, ont sévi en région bruxelloise, dégonflant les pneus d'une quarantaine de véhicules tout-terrain. La police locale avait refusé de dresser procès-verbal.
    (Agence Belga, le 16/05/2006)

    Notre Ministre adorée et son cher époux n'en voudront donc qu'à eux-mêmes s'ils retrouvent un matin leur monstromobile à plat...

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  • Source : http://david-leloup.blogspot.com/2006/02/la-voiture-propre-nexiste-pas.html

    L’industrie automobile a tout intérêt à cultiver le mythe. Pourtant, la voiture « propre » n’existe pas et n’existera jamais. De sa construction à la casse, elle génère des nuisances. Qu’elles soient environnementales, sociales ou éthiques.

    Dans un récent pamphlet contre la « civilisation de la voiture », Hosea Jaffe, mathématicien Sud-Africain et militant anti-apartheid, a fait le calcul : l’industrie automobile représente environ 20% du Produit mondial net (c’est-à-dire la valeur ajoutée générée annuellement dans le monde). Un chiffre qui en fait de facto « la plus grande industrie capitaliste, bien plus encore que celle de l’armement » (1).
    Sans le pillage organisé du tiers-monde, analyse Jaffe, l’industrie automobile n’aurait jamais atteint la place qu’elle occupe dans l’économie mondiale. Depuis sa création, cette industrie retire en effet des pays du Sud l’essentiel des matières premières qui lui sont nécessaires, ainsi que sa plus grande plus-value. Et des matières premières, il en faut : une voiture de 1,5 tonne contient en moyenne 800 kg d’acier, 150 kg de fer, 112 kg de plastique, 86 kg de fluides, 85 kg d’aluminium et 62 kg de caoutchouc (2).

    30 tonnes de matières premières
    Mais en réalité, chaque nouvelle voiture nécessite pour sa construction 20 fois plus de matières premières que son seul poids, estime Matthias Zimmermann, président de la Fédération européenne pour le transport et l’environnement (3). Autrement dit, il faut 30 tonnes pour produire une seule voiture de 1,5 tonne. A ce sombre bilan, il convient d’ajouter 150.000 litres d’eau, divers détergents, solvants, enduits et autres produits chimiques, ainsi que 120.000 mégajoules d’énergie (environ 3 tonnes équivalent pétrole), toujours pour n’assembler qu’une seule automobile... (4)
    La plupart de ces matières premières sont bien entendu extraites au Sud, grâce à une main-d’œuvre au coût défiant toute concurrence et aux droits sociaux limités voire inexistants – tout comme les contraintes environnementales...

    Usine à gaz
    Ce n’est pas un scoop : au cours de sa vie, une voiture dopera l’effet de serre et polluera l’air de nos villes. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le secteur des transports est responsable du quart environ des émissions mondiales de CO2, principal gaz à effet de serre (5). Des milliers de tonnes d’oxydes d’azote (NOx), de monoxyde de carbone (CO) et d’hydrocarbures imbrûlés (HC) sont par ailleurs rejetées chaque jour par les pots d’échappement des quelque 800 millions de véhicules qui sillonnent les routes de la planète. Les NOx sont des irritants qui peuvent altérer la fonction respiratoire et ils sont à l’origine des pluies acides et de la formation de l’ozone. Le CO résulte de la combustion incomplète des combustibles utilisés par les véhicules et se transforme ensuite en CO2. L’appellation HC recouvre une multitude de produits plus ou moins toxiques parmi lesquels le benzène ou certains HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) sont clairement cancérigènes. Certains HC contribuent par ailleurs à la formation d’ozone de surface en réagissant avec le dioxyde d’azote (NO2) sous l’effetdes ultraviolets.

    15 mois de vie en moins
    A cette litanie de polluants, il faut ajouter les PM10, ces particules fines en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres. Elles sont principalement émises par les véhicules diesel (41% des ventes d’automobiles en Europe en 2002). Trop petites pour être filtrées par le nez et les parties supérieures du système respiratoire, les PM10 pénètrent profondément dans nos poumons. Elles engendrent à la fois des troubles respiratoires et cardio-vasculaires, et sont considérées comme cancérigènes. Selon les estimations les plus récentes du programme « Air pur pour l’Europe » (CAFE), elles réduisent l’espérance de vie dans l’Union de neuf mois en moyenne. En Belgique, un des champions de la pollution de l’air, vu la densité de population, la perte d’espérance de vie s’élève à 15,4 mois (6).

    L’Europe à la pointe du recyclage
    En fin de vie, les voitures sont actuellement recyclées à près de 75%. Grâce à la directive européenne 2000/53/CE, les constructeurs doivent désormais prouver, avant de lancer une voiture ou une camionnette sur le marché européen, qu’au minimum 85% de leur poids est réutilisable ou recyclable et que 95% est valorisable. Le taux de recyclage devrait atteindre 95% à l’horizon 2015.
    Ces mesures contraignantes n’ont pas leur équivalent en Amérique du Nord, par exemple. Là-bas, l’interdiction ou le recyclage de certains composants toxiques, comme les interrupteurs au mercure, sont encore loin d’être généralisés. Contrairement à l’Union européenne où ces interrupteurs sont désormais bannis, on estime que 8,8 à 10,2 tonnes de mercure, un puissant neurotoxique, sont rejetées inutilement dans l’atmosphère chaque année aux Etats-Unis et au Canada (7). Les interrupteurs à mercure sont tout simplement incinérés lors du passage des carcasses dans un four à arc utilisé pour récupérer l’acier de la carrosserie...

    Un Holocauste tous les cinq ans
    Au cours du 20e siècle, on estime à 20 millions le nombre de morts causées directement par l’automobile. Ce qui n’est finalement pas grand chose en regard du taux actuel de mortalité routière : 1,2 million de personnes perdent la vie chaque année sur les routes de la planète –soit l’équivalent d’un Holocauste tous les cinq ans– et 50 millions de personnes sont blessées ou handicapées (8). « Si l’on n’améliore pas tout de suite la sécurité routière, le nombre de morts sur les routes augmentera, selon les estimations, de 80% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire d’ici 2020 », prévient l’OMS qui estime par ailleurs à 518 milliards de dollars le coût annuel des accidents de la route dans le monde. En 2002, 1.353 personnes ont perdu la vie sur les routes belges (9). Soit un mort toutes les six heures trente.
    Pollution atmosphérique, stress, exploitation du Sud, guerres pétrolières... : notre « civilisation de la bagnole » fait également de très nombreuses victimes indirectes, dont le nombre exact est difficile à évaluer. Cela pourrait paraître anecdotique, mais les embouteillages, par exemple, seraient responsables d’environ 8% des crises cardiaques dans les pays industrialisés. C’est ce que révèle une récente étude allemande publiée dans le New England Journal of Medicine : par rapport aux individus qui ne sont pas restés bloqués sur la route, les victimes de bouchons encourent trois fois plus de risques d’être également victimes d’une attaque cardiaque dans l’heure qui suit un embouteillage (10).

    Un marginal dans le temps et l’espace
    Le bilan de l’automobile sur la santé humaine et l’environnement est donc extrêmement lourd. « Même mue par un moteur au jus de carotte bio, l’automobile resterait la principale source de nuisances écologiques et sociales de nos civilisations », estime Vincent Cheynet, militant écologiste et co-fondateur de l’association Casseurs de pub (11). La voiture n’est pourtant pas une fatalité : là où les distances sont courtes et les transports en commun efficaces, l’automobile prend beaucoup moins de place. Ainsi, près d’une famille sur trois au Danemark vit sans voiture, et seul un New-Yorkais sur quatre possède un permis de conduire (12). Plus largement, 80% de la population mondiale n’utilise pas de voiture et il y a moins de 50 ans que l’automobile s’est généralisée en Europe. « L’automobiliste est un marginal tant dans le temps que dans l’espace », résume Vincent Cheynet.

    Une autre mobilité est possible
    Si les transports publics peu polluants (train, tram, métro) sont en crise presque partout, c’est « précisément parce que l’automobile les a acculés à la faillite », estime Hosea Jaffe. Pendant l’entre deux-guerres, écrit-il, plusieurs constructeurs automobiles, entraînés par Henry Ford, « achetèrent des lignes ferroviaires et des gares, et laissèrent beaucoup d’entre elles se transformer en friches inutilisables » (13). Cela afin de pouvoir commercialiser des autocars, pour remplacer le train. « Aux Etats-Unis, et dans la majorité des pays d’Europe occidentale, le nombre total de kilomètres de lignes de chemin de fer, jusqu’à nos jours, est resté identique à ce qu’il était lors du boom ferroviaire de la fin du 19e siècle, lorsqu’il n’a pas diminué » (14). Résultat : des milliers de kilomètres de voies ferrées inutilisées depuis plus d’un demi-siècle et une myriade de gares vides ou en ruines. En Belgique, trois gares sur quatre ont fermé leurs portes au cours du 20e siècle (15). Or, estime Jaffe, les transports collectifs constituent des « éléments technologiques essentiels » pour lutter contre la pollution, les guerres et les dommages à l’environnement causés par l’automobile. Un grand réseau européen unifié de transports publics respectueux de l’environnement est donc plus que jamais nécessaire...

    David Leloup


    (1) Automobile, pétrole, impérialisme, Hosea Jaffe, Parangon/Vs, 2005.
    (2) L’état de la planète, mars-avril 2005.
    (3) « The myth that you can have your cake and eat it », Matthias Zimmermann, T&E Bulletin, n°89, juin 2000.
    (4) L’état de la planète, ibid.
    (5) « Comment évoluent actuellement les émissions de gaz à effet de serre ? », Jean-Marc Jancovici, Manicore.com.
    (6) MEMO/05/15, Commission européenne, 18 janvier 2005.
    (7) « Toxics in vehicles: Mercury », Université du Tennessee, janvier 2001.
    (8) « Journée mondiale de la Santé : l’accident de la route n’est pas une fatalité ! », OMS, 7 avril 2004.
    (9) La Libre Belgique, 28 avril 2005.
    (10) « Exposure to Traffic and the Onset of Myocardial Infarction », New England Journal of Medicine, Volume 351:1721-1730, 21 octobre, 2004; Reuters, 21 octobre 2004. Stress et pollution seraient conjointement responsables du déclenchement des crises cardiaques.
    (11) « L’impossible voiture propre », Vincent Cheynet, in Un pavé dans la gueule de la pub, Parangon, 2004.
    (12) L’état de la planète, ibid.
    (13) Automobile, pétrole, impérialisme, op. cit., p. 37-38.
    (14) Ibidem.
    (15) « Les petites gares font de la résistance », Imagine, n°49, mai & juin 2005, pp. 24-25.


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  • La Une / Les dégonfleurs de pneus de 4x4 ont repris leur action sous la caméra de la RTBF
    Tremblez, « katkat » ! C’est le retour des Flagadas

    Suivre une nuit de dégonflage de pneus de 4x4, de collage d’autocollants vengeurs appelant à la diminution de la pollution et d’épandage de boue, c’est ce qu’avait fait le journal Le Soir dès novembre dernier, avant que les dégonfleurs, qui se dénomment eux-mêmes les Flagadas, suspendent provisoirement leurs actions. Aujourd’hui, les Flagadas sont de retour sur le terrain, puisqu’une équipe d’« Autovision », l’émission auto de la RTBF, les a suivis dans leur tentative de « sensibilisation » des propriétaires de traction intégrale aux soucis qu’ils causent en ville.

    Original : « Autovision », qui fête ses dix ans de diffusion consécutive, a même organisé un minidébat entre un chaud partisan du 4x4 et un des Flagadas à l’arrière d’une superbe Jeep (D'ieteren, importateur des Porsche Cayenne et Volkswagen Touareg, ayant refusé son concours). Le débat est resté courtois, mais on ne pouvait imaginer qu’ils se mettent d’accord. D’un côté, le dégonfleur, argumentant du taux de mortalité plus élevé des piétons et cyclistes avec un véhicule plus haut et plus lourd, soulignant la surconsommation que celui-ci induit et le faux sentiment de sécurité qu’une position haute de conduite et une insonorisation poussée donnent au conducteur de 4x4. De l’autre, le conducteur, arguant de la meilleure visibilité pour le conducteur et du niveau de sécurité de ces véhicules, disposant souvent d’une sécurité active haut de gamme et, s’énervant, un peu, argumentant qu’il était encore libre d’acheter librement un véhicule légalement et largement mis sur le marché !

    Deux visions de la société

    Une bonne démonstration qu’au-delà d’un débat, parfois assez jésuite car il existe des 4x4 de petit gabarit et des monstres de métal sans traction intégrale, ce sont deux visions de la vie en commun qui s’opposent entre Flagadas et anti-Flagadas. « La société occidentale est en train de s’attaquer à la liberté de respirer un air sain. Le XXIe siècle sera moins con… sommateur ou ne sera pas », entonnent des Flagadas grimés comme des indépendantistes corses.

    Les Flagadas tiennent aussi à épingler des personnalités médiatiques qui s’emmêlent les pinceaux. Comme Carl de Moncharline, figure de la nuit bruxelloise, organisateur des roller-parades, mais qui roule en 4x4. Comme l’explorateur Alain Hubert, qui, selon les Flagadas, vient faire ses conférences sur le réchauffement de la planète au volant d’un gros 4x4. Comme cette tête pensante de Greenpeace qui utilise, paraît-il, ce type de véhicule pour aller aux réunions sur la surconsommation énergétique…

    Pas de chance ! Ces trois-là ont laissé leurs bolides sous la protection d’une solide porte de garage et ce sont d’autres 4x4 qui ont fait les frais de la descente des Flagadas qui plaident non pour la disparition des 4x4, mais pour leur usage réservé aux professionnels (chantiers, agriculture).

    Ce n’est pas la moindre des objections que l’on peut faire aux Flagadas : les 4x4 qu’ils « décorent » ou dégonflent sont généralement à l’écart des endroits branchés où des conducteurs abusent de leur véhicule pour se garer sur trottoirs et passages pour piétons… S’ils veulent stigmatiser davantage un comportement qu’un type de véhicule, il n’est pas sûr qu’ils touchent la bonne cible. « Nous comprenons la colère des conducteurs, mais nous voulons lancer le débat de l’utilisation de 4x4 dans la ville, répliquent les Flagadas. Les conducteurs estiment que c’est leur liberté d’utiliser ce véhicule. Nous nous sentons agressés par l’empreinte que prennent les 4x4 dans la ville. »

    FRÉDÉRIC SOUMOIS
    « Autovision », la Une, dimanche à 17h55, lundi à 23h50, mardi à 9h30.

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  • Toujours en lutte contre les indésirables que sont les 4x4 à cause des dangers qu'ils représentent en termes de santé, de sécurité routière, d'environnement et de dégâts aux voiries, les Flagadas continuent à revendiquer leur message, à savoir que ces véhicules doivent absolument être réservés aux professionnels qui en ont un usage pleinement justifié.

    À cette fin, les Flagadas ont participé ce vendredi 21 avril 2006 au tournage d'une séquence du magazine Autovision de la RTBF. Dans cette émission, seront notamment abordés les griefs que nous et d'autres personnes ont envers ces engins. Une autre partie de la séquence retracera notre dernière action en date : la redécoration d'une monstromobile parquée avenue Émile Duray à Ixelles par des autocollants d'information et de prévention.

    La diffusion de l'émission est prévue sur La Une le dimanche 30 avril 2006 à 17h55 (rediffusions le lundi soir, le mardi et samedi matin).

    Les autocollants sont disponibles à l'adresse : http://www.cemab.be/uploads/2006/04/autocollants_rtbf.pdf (7Mo)
    Des photos en haute résolution sont disponibles à l'adresse : http://www.indymedia.be/files/photos_flagadas_rtbf.zip (11Mo)

    À bientôt pour de nouvelles actions avec, qui sait ? une reprise des dégonflages.


    Annick Tamère, pour les Flagadas.

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