Puisqu'il est essentiel de connaître son ennemi, nous vous proposons un article paru sur le site de 40 millions d'automobilistes. Ça vaut son pesant de cacahouètes en termes d'égoïsme et d'aveuglement.
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Dans le passé, les villes se construisaient autour d'un centre (la mairie, l'église, la poste et quelques commerces) permettant de satisfaire l'ensemble des besoins courants des habitants.
La société française de 2006 est très différente : les agglomérations sont devenues multipolaires, les pôles (où quartiers) devant être reliés les uns aux autres par un maillage de voies artérielles destinées à faciliter les échanges.
C'est ainsi que l'on trouve en périphérie des zones commerciales, des pôles hospitaliers, des équipements sportifs, des zones industrielles, mais aussi des communes « dortoirs ».
Quant à la ville proprement dite, elle se structure fréquemment avec d'une part des quartiers résidentiels, et d'autre part, une vieille ville commerçante et touristique, un centre ville avec des commerces de luxe, des monuments, des restaurants, l'ensemble constituant un espace de contact pour la population.
Cette évolution, qui s'est réalisée sur plusieurs dizaines d'années et qui est toujours en action, ne se serait pas produite sans le développement du moyen de transport individuel qu'est l'automobile.
Cette évolution est la conséquence de la motorisation qui a apporté la possibilité de se déplacer rapidement, seul ou en famille, et de transporter des charges lourdes et encombrantes.
Il s'agit donc d'un mode de vie VOULU et CHOISI par les Français et qui correspond à des aspirations démocratiques qui ont pour nom LIBERTE et AUTONOMIE.
Les Français ne sont pas « esclaves » de l'automobile comme certains l'affirment ; l'automobile est seulement un des outils du mode de vie actuel, au même titre que l'eau courante, l'électricité, la télévision, le téléphone, la machine à laver la vaisselle, les vacances, etc...
Aujourd'hui, l'automobile constitue un moyen de transport indispensable à un foyer parce qu'il permet :
- le porte à porte,
- sans contrainte d'horaire
- avec des enfants ou des personnes handicapées
- avec des charges lourdes ou volumineuses.
Désormais, la place de l'automobile dans la vie de la société Française est entré dans la phase de maturité : la croissance annuelle du parc et du trafic est de 1% par an, le parcours annuel est stabilisé, la consommation de carburants également.
Le rythme d'évolution dans les prochaines années devrait désormais rester faible.
(Source : URF 2005 pages II 9 II 15 et II 23)
L'EQUIPEMENT DES MENAGES
Sur le plan humain, une agglomération regroupe des dizaines de milliers de ménages, avec ou sans enfants, qui partagent leur emploi du temps entre activité professionnelle et vie familiale et qui, à cet effet utilisent une voiture.
Aujourd'hui, 92% des foyers des communes rurales disposent d'au moins un véhicule. Et il y en a encore 77% dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants ainsi qu'en Ile de France. La seule exception notable est la ville de Paris avec un taux de 45% qu'il faut donc nettement distinguer de l'ensemble de la Région Parisienne.
Remarque : La population totale de la France est de 60,19 millions d'habitants. La région Ile de France en dénombre 10,95 millions dont 2,15 millions pour la seule ville de Paris.
Si l'on retient le critère de l'âge, les personnes seules, souvent âgées sont équipées à 60% ; par contre les familles avec enfants sont équipées à plusde 92%.
Enfin, en dehors de la ville de Paris, plus de 40% des ménages dont l'âge du chef de famille se situe entre 30 et 60 ans, disposent de plusieurs voitures.
(Source : URF Octobre 2005 page II 4 et 5)
Ces chiffres ne surprendront personne. Ils confirment bien que l'automobile est au cœur du mode de vie des Français à l'exception des personnes âgées et des habitants de la ville de Paris, mais pour des motifs évidemment très différents.
Désormais, l'évolution sera lente et concerne essentiellement le multi équipement des ménages.
Le mode de fonctionnement de la France d'aujourd'hui est assez particulier pour un pays démocratique : les « minorités agissantes », privées ou publiques, occupent l'espace médiatique et visent à imposer leur point de vue par le « politiquement correct » qu'elles ont elles même défini, y compris en n'hésitant pas à manipuler l'information.
On peut faire ce constat dans de multiples domaines et l'automobile n'y échappe pas. C'est ainsi que sont mis en exergue la pollution et les accidents pour dire aux Français qu'ils doivent changer le mode de vie qu'ils ont choisi et laisser leur voiture au garage.
A défaut, ce sont des criminels et des pollueurs qui n'ont pas un comportement « citoyen ». Accessoirement, cela justifie des sanctions financières qui alimentent les caisses de l'Etat.
Si les minorités s'organisent et agissent pour imposer leur vision du monde, la majorité a le droit de se défendre. Il faut pour cela que chacun
- soit informé de la réalité de la situation et des problèmes rencontrés,
- prenne conscience que l'enjeu concerne son mode de vie et sa liberté de circuler,
- ait la possibilité de s'exprimer et de faire connaître son point de vue.
- se sentent-ils concernés par la préservations de l'environnement ?
- se sentent-ils responsable de la pollution ou du réchauffement de la planète ?
- sont-ils disposés à se priver de l'usage de leur voiture ?
- sont-ils prêts à remettre en cause leur mode de vie ?
- ...